• Tokyo Disney Sea et ses attractions perdues

    Joyaux des parcs d’attractions Disney, souvent considéré comme l’un des plus beaux du monde, aucun qualificatif ne suffirait à décrire Tokyo Disney Sea. Mais lors de la conception du parc certains projets avaient été élaborés avant d’être finalement abandonnés.

    Allons faire un tour à American Waterfront, l’un des sept ports de Disney Sea célébrant le New-York du début du XXème siècle. En plus des attractions déjà présentes, trois avaient été prévues pour cette zone. Manhattan Motor Mania devait être un dark-ride dans le style de Roger Rabbit's Car Toon Spin de Disneyland ayant pour but d’entraîner les visiteurs dans les rues du New York du siècle dernier au volant d’une voiture folle. Après un passage dans l’usine Road King 6 où était visible des voitures en cours d’assemblage sur des chaînes de montage en guise de file d’attente, le visiteurs devaient embarquer à bord de l’un des engins fraîchement monté dans le but de réaliser les essais. Il va de soit que ce voyage dans les rues de la grosse pomme ne devait pas être de tout repos. Au programme passage dans un pub Irlandais où votre voiture aurait foncé dans les portes, un fruitier italien, un restaurant français, une pâtisserie danoise et une usine de feux d’artifices chinoise. Comme vous l’aurez donc compris votre voiture, d’une part, ne se serait pas sagement contentée de rouler sur la route mais bien au-delà et à toute allure. D’autre part, en traversant des quartiers et lieux reprenant diverses nationalités, l’attraction se voulait un hommage au melting-pot Américain et aux migrants en provenance d’Europe et d’Asie qui bravaient à l’époque les dangers de l’Atlantique dans des conditions douteuses avec l’espoir de démarrer une nouvelle vie. L’un des gags de l’attraction devait être la présence dans nombre de scène d’un vendeur de journaux à la criée qui après chaque désastre commis par votre voiture aurait alors alertez la population « Supplément ! Supplément ! Les conducteurs fous aplatissent la cuisine française ! ». Bien sûr le titre aurait été adapté au désastre commis.

    Les imaginieurs voulaient aussi développer un Wild Mouse élaborée. Le Wild Mouse est un type de coaster extrêmement répandu qui a utilisé pour la première fois en 1951 le virage non incliné et très serré à 181 degrés. L’attraction de Disney Sea, Cops & Robbers Chase, devait reprendre un des jeux les plus vieux du monde, celui des gendarmes et des voleurs, une répartition manichéenne des visiteurs en somme. Les visiteurs devaient entrer dans un vieux commissariat de quartier. Une fois atteint le bureau d’enregistrement, les visiteurs auraient été séparés en deux groupes : les policiers et les voleurs. Les policiers devaient continuer la file d’attente dans le commissariat de police et ses bureaux avant d’embarquer dans les voitures des forces de la loi. Quand aux voleurs, ils auraient rejoint les cellules du poste avant d’emprunter un souterrain leur permettant de prendre la fuite des prisons pour rejoindre des voitures. De là s’en suivrait une folle course poursuite des policiers pour arrêter les évadés avec passage dans des chantiers, chutes de débris sur la voie et collision évitées de justesse. En effet le Wild Mouse aurait rendu à merveille cet effet de choc évité et de poursuite abrupte grâce à sa « brutalité » pour ainsi dire. Les deux voitures devaient donc se poursuivre sur des voies différentes et l’attraction se serait présentée comme une course entre les deux partis.

    Enfin les imaginieurs avaient également prévu d’intégrer une attraction, Showcase of Nautical Marvels, à l’intérieur même du S.S. Columbia qui rappelons le est le transatlantique amarré à American Waterfront. Cette attraction devait être une Mad House, un classique des parcs d’attractions. Son but : vous faire perdre votre sens de l’orientation grâce à un ingénieux système de rotation des décors et à l’oscillation d’une plate-forme vous donnant l’illusion de vous retrouver la tête en bas et de perdre tout vos sens. Dans notre cas, les visiteurs devaient entrer dans une pièce et s’asseoir sur cette plate-forme après avoir déambulé dans les luxueuses pièces du bateau où tout en découvrant l’histoire de ce dernier vous auriez pu découvrir de la réclame artistique pour une nouvelle technologie utilisée pour ce navire, technologie permettant de lutter contre le mal de mer. Pour vous prouver son efficacité, démonstration était organisée. Mais une fois entré, vous aurez découvert avec surprise que les lucarnes du plafond disparaissent petit à petit et que le confort tant promit n’allez pas être au rendez-vous. Une désorientation à 306 degrés en bonne et due forme.

    Oriental Land Company a visiblement refusé ces projets, préférant une attraction plus grande, plus sensationnelle, plus imposante pour ce land, la célèbre Tour de la Terreur dans une version redéfinie. Quoi qu’il en soit ces attractions, même si elles n’ont pas été construites, gageront certainement à être remplacée par d’autres nouveaux projets s’il le faut, l’argent ne manquant pas à Tokyo.


  • Commentaires

    1
    Mardi 17 Avril 2018 à 08:58

    bonjour, merci pour ta visite sur mon blog ,bonne journée ☼ 

     

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